Noël à l’école

Le 11 décembre, l’école Les Alizés de Bailly-Romainvilliers m’a gentiment invité à chanter mes chansons devant trois de ses classes. Dans la pratique, cela impliquait tout d’abord de me lever tôt puis de me retrouver dans la joyeuse circulation des matins de semaine.
Arrivé devant l’école, je repensais aux intervenants qui venaient nous voir à l’époque où j’étais moi-même sur les bancs du primaire. Eux aussi venaient parfois nous jouer de la musique. Personnellement, je les trouvais vieux et chiants. Ils devaient avoir l’âge que j’ai aujourd’hui …
En passant la porte, faute de pouvoir agir efficacement sur le poids des ans, je me promettais de tout faire pour être le moins barbant possible.
Par chance, je crois que suis un peu passé pour le Père Noël avec mes chansons. En plus ça leur a permis pendant 1h30 de ne pas avoir cours.
Je leur ai chanté mes airs puis on a chanté du Gainsbourg ensemble. C’était beau et émouvant.
Un moment à part avec un public de petits lutins attentifs et impliqués.
S’en est suivi une séance de questions du style : « Est-ce que tu es connu ? », « Pourquoi tu fais pas The Voice ? », ou bien : « Tu ressembles à Kendji Girac, tu le connais ? », mais aussi (c’est quand je me suis dit que tout n’était pas totalement perdu dans ce métier) : « Le pigeon de ta chanson qui se compare à un aiglon sur le chapeau de Napoléon, c’est une métaphore filée ? »
Avant de partir et après une petite séance de dédicaces sur des cahiers à grands carreaux, la maîtresse m’apprenait que ses élèves étudieraient en classe le texte de ma chanson « Le pigeon ». J’avoue que cette nouvelle m’a particulièrement touché.
En fait, je crois que cette expérience m’a rendu heureux. Simplement. En repartant de cette école, je me suis dit que c’était finalement eux qui m’avaient fait un cadeau.