J’ai toujours aimé la mélodie de cette chanson sans jamais vraiment oser l’avouer. Écouter France Gall sur « Poupée de cire, poupée de son » en dodelinant du chef, c’était un peu la honte à l’époque. Quand l’année dernière, pour m’amuser, j’ai essayé de ralentir le tempo et baisser la tonalité, j’ai trouvé que le texte gagnait en consistance et que le message porté par un mec devenait plus pathétique et noir. Ça m’a plu. Je l’ai donc enregistrée avec Julien Bourdin.
Ensuite, avec le réalisateur du clip, Robin Sola et l’aide de Magda Lates, nous avons élaboré un petit script. Le rôle de cette poupée (russe) est très émouvant. L’idée de son périple à travers Bruxelles est une aventure touchante.
Filmer dans le métro de Bruxelles est illégal, les flics nous ont stoppés. On a tout de même réussi, en 10 secondes à shooter la scène de la poupée sur le quai. De vrais hors-la-loi !
La scène finale avec le mannequin n’était pas prévue. Pourtant elle est la chute qui fait (presque) tout l’intérêt du clip. C’est la veille, quand nous mettions au point les derniers détails pour le tournage du lendemain que j’ai remarqué chez Robin Sola un mannequin démembré qui traînait sous un plan de travail.
Nous cherchions une chute étonnante, elle nous tendait les bras !